
© JS1S2MB
Cela peut paraître contradictoire : quand on a du mal à développer son activité, on pense à tout sauf à prendre des vacances, n’est-ce pas ?
– On est noyé de travail, on a encore des tonnes de choses à faire, on a accumulé du retard dans son planning et on sait qu’il y en a encore tant à faire devant soi pour développer son entreprise.

un petit café ? © JS1S2MB
– On ne gagne pas encore (suffisamment) sa vie voire on court éperdument après des clients.
– On a besoin de temps pour réfléchir, poser sa stratégie, organiser ses objectifs, encore et toujours plus de temps.
– On veut rester disponible pour la moindre opportunité qui pourrait se présenter.
– On aimerait lire des articles, des livres, voir des vidéos, assister à des téléconférences pour apprendre, progresser, avancer.
Alors on surnage, on nage, on brasse, on coule, on remonte péniblement, on se débat. On plonge dans un autre bain, on entame une nouvelle course, on avance péniblement.
Evidemment que ce n’est pas à ce moment là qu’on se dit « allez je me prends la journée pour moi » ou « je pars une semaine en vacances » !
Surtout pas ! De quel droit ? Quelle est notre légitimité à le faire ?

se poser © JS1S2MB
En général on se dit plutôt : «je prendrai du temps pour moi le jour où … »
– j’aurai atteint mon but
– je gagnerai correctement ma vie
– j’aurai la reconnaissance de mon entourage
– les enfants seront grands
mais …
Il faut que vous sachiez 2 choses :
1- Cette journée n’arrivera jamais … désolée de vous le dire (mais réjouissez-vous pour cela justement !)
2- C’est justement aujourd’hui que vous avez le plus besoin de prendre l’air.

Et oui oui, c’est moi là ! © JS1S2MB
1- Le moment où vous pourrez enfin vous reposer n’existe pas car vous aurez toujours à faire. Même à supposer que vous atteignez votre objectif, ce jour-là vous en viserez automatiquement un nouveau. Vous aurez envie de plus, plus loin, plus haut, différent.
C’est le propre de l’entrepreneur : on est constamment en train d’entreprendre. Et c’est justement ce qui fait l’attrait de ce métier : rien n’est acquis, il n’y a pas de routine, le business est un jeu grisant auquel on prend goût au point de ne plus vouloir s’arrêter de jouer.
2- Prendre l’air est vital pour votre business et pour vous, et réciproquement.
Pourquoi ?
Parce qu’avec l’accumulation de choses qu’on s’impose de faire, on a tendance à se perdre et à dévier de sa route principale.
Le problème est qu’avec le nez dans le guidon on ne sait plus où on va, on perd la direction et on fait des détours voir on tourne en rond. Bref, on est de moins en moins efficace finalement.

photo prise à Legzira au Maroc © JS1S2MB
Pour garder le cap, concentrer vos efforts sur votre destination, il n’y a rien de mieux que de prendre le large (vous sentez la bourrasque d’iode que ce mot contient ?! la mer a toujours été un élément vital pour moi).
C’est bien connu, même quand on ne travaille pas, les neurones continuent de cogiter.
En vous aérant, vous donnez de l’oxygène à votre cerveau, vous clarifiez vos idées et votre chemin, vous redéfinissez votre destination et la route pour y arriver.
Vous reposez votre cerveau gauche et vous laissez enfin le droit s’exprimer au gré de ce sur vous voyez, sentez, ressentez, vivez.

S’aérer le cerveau © JS1S2MB
Croyez-moi vous n’aurez pas perdu votre temps bien au contraire !
Alors qu’attendez-vous pour prendre le large et donner de l’air à votre business ?
Oui, et même quand on le sait, c’est difficile. Et même sans prendre une semaine de vacances, souvent rien que le fait pour moi de me d’Irène me prends 1h30 pour aller à la piscine (eh oui, en région parisienne, même si on sent l’appel de l’iode, Qqx même l’eau javellisées de la piscine municipale fait du bien…)… Je disais donc, même ne prendre qu’1h30 me semble difficile… Alors que je sais que c’est hypéron productif.. Le bruit des bulles en respirant dans l’eau, le rythme de la nage… Et la, ne serait-ce que d’y penser et de vous en… Lire la suite »
Bonjour Cécile, je découvre votre blog et je le trouve déjà intéressant ! Je confirme qu’il est indispensable de prendre des vacances et sans CULPABILITE. Il faut oser prendre de vraies vacances sans se porter de jugement (”quand même je ne devrais pas alors que je n’ai pas trouvé de mssions sur les 2-3 mois à venir”). Le vrai frein est là : culpabilité ! Je le dis car il y a peu je n’avais pas d’énergies, je voyais flou dans mon travail d’entrepreneuse Web, je me suis dit, allez je rends visite à mon amie new-yorkaise ! J’ai très… Lire la suite »
Un article qui tombe à pic. C’est malheureux que je le lise ici alors que j’enseigne la même chose mais bon… Les chausseurs sont souvent les plus mal chaussés n’est-ce pas ?
Après un boulot à n’en plus finir dans l’action d’entreprendre, je crois qu’il est plus que temps que je fasse ENCORE une pause.
C’est décidé, elle commence demain !
Merci Cécile pour la piqûre de rappel et bonne journée à vous.
je souris dès le titre ! allez hop je remonte lire le reste !
ça me fait penser à notre échange sur le « bonheur d’être chef d’entreprise » à la fin de l’année dernière, notre rapport au temps.
je persiste et signe : des journées équilibrées entre « dedans-dehors/en contact client-en production », bien sûr en fonction de sa connaissance de soi, de sa capacité à accepter que cela n’avance pas aussi vite qu’on le voudrait. je confirme : que du bonheur.
les phases de doutes passent plus vite aussi …
C’est fou comme je me retrouve dans cet article. Surtout pour courir après des clients loll. Si je pouvais courir autant pour me détendre que je le fais avec les clients, je serais en très grande forme ;-))))
Merci pour cet article et cette perspicacité d’esprit qui te caractérise tant, Cécile.
Bon ben je vais me coucher loll !!
Même moi qui ne suis pas mon propre patron cet article « me parle » :). Savoir prendre du recul pour mieux rebondir belle idée !
Parfois un rien peu suffire : un café en bord de mer, un film au cinéma …le cerveau travaille sans que l’on ne s’en rende compte …et puis il faut aussi apprendre à procrastiner 🙂
Dans le même genre, cet article est édifiant : la COO de Facebook quitte le bureau tous les jours à 17h30, incroyable mais vrai!
http://edition.cnn.com/2012/04/16/opinion/stone-leave-work-day/index.html
Cécile, merci !!! J’ai beau avoir conscience de tout ce que tu écris, le lire là tout de suite aujourd’hui me fait le plus grand bien, c’est comme une révélation ! À force d’avoir le nez dans le guidon, je n’arrive plus à tout gérer comme je voudrais… Mon homme a posé 15 jours de congés pour mai, eh bien je crois que je en profiter pour aller me mettre au vert chez mes parents, et ne m’occuper que de ce que me demanderont mes clients. Ne pas avoir à m’occuper de la maison et laisser la stratégie de côté… Lire la suite »
C’est rigolo ! Hier soir justement j’ai décidé de faire une pause, parce qu’en gardant toujours la tête dans le guidon on finit par pédaler dans le vide, rien qu’une soirée sans ordi, en ne faisant que me poser ça m’a reboosté pour un bon moment.
Merci Cécile, grâce à toi je ne culpabilise pas de cette pause 🙂
Je suis d’accord avec un point : la journée idéale où l’on n’aurait rien à faire n’existe pas. Il faut savoir s’arrêter. Maintenant, les opportunités de s’arrêter sont différentes selon l’activité. A démarrer un projet de boutique, je sais que j’ai des loyers à payer et que si je prends une semaine pour méditer, je risque gros 🙂
Cela n’empêche pas d’essayer de trouver une autre solution d’évasion !