Savez-vous définir quelle est votre mission ?

Crédit Photo Julie [LR] Photographie

Crédit Photo Julie [LR] Photographie

Depuis quelques mois déjà je n’écris plus, du moins en apparence, car derrière l’apparence, j’exprime (littéralement « je sors de moi »), sur une nouvelle version de ce site, ma (r)évolution depuis ma crise existentielle d’entrepeneur.

Avant de l’exprimer au monde en le rendant public, je me reconnecte à moi en profondeur et cela fait un bien fou ! Depuis maintenant 3 mois, j’ai mis mon activité au ralenti sans que ce soit au départ volontaire (mais la vie fait souvent bien les choses au sens où elle fait les choses de manière juste pour nous, même s’il nous faut souvent prendre du recul pour nous en rendre compte). Depuis 3 mois, je crée, je me crée et je me sens dans un nouvel équilibre, celui que justement je recherchais. Cet équilibre m’apporte des fondations solides sur lesquelles je m’appuie au quotidien car elles sont en juste cohérence avec moi et mes essentiels. Je ressens une nouvelle stabilité qui m’étonne moi-même : moi qui ai une fâcheuse tendance à douter de tout tout le temps, à remettre sans cesse en question, je n’ai quasiment pas eu une seule baisse importante d’énergie dans un contexte pourtant peu porteur.

L’extérieur peut bien être ce qu’il est, quand l’intérieur est plein et heureux.

Durant cette période qui ressemble à une forme « d’hibernation active », une réflexion m’est venue un jour en faisant un parallèle entre la motivation d’un salarié dans une entreprise et la motivation d’un entrepreneur dans une entreprise où il est seul à bord : j’ai alors soudainement compris ce qui pouvait nous aider en tant qu’entrepreneur à nourrir notre moteur, celui qui nous pousse en avant et nous porte au jour le jour sur un chemin tortueux et chaotique.

Je vous explique.

Le levier de la motivation des salariés

Dans ma vie « d’avant entrepreneur », je travaillais dans le domaine de la gestion des ressources humaines. Ce qui m’animait plus particulièrement : l’épanouissement au travail (étonnamment). Je me rends compte que déjà je cherchais à œuvrer pour davantage d’authenticité, de sens et de plaisir dans la sphère professionnelle.

Un des outils favoris des RH est l’entretien annuel (encore appelé entretien de progrès, de développement, de compétences, etc) : au-delà de faire le point et d’envisager l’avenir avec le salarié, ce moment d’échange entre un salarié et son manager permet de le reconnecter au sens de sa mission. Car tout salarié à son poste fini tôt ou tard par en perdre le sens profond : le nez sur ses tâches quotidiennes, on perd de vue l’utilité plus large de ce que l’on fait, c’est bien normal et c’est d’autant plus vrai dans une grande organisation quand on se retrouve noyé dans la masse. Telle une fourmi dans la fourmilière, on manque de vision d’ensemble et de recul. Il est alors est fréquent qu’on se démotive petit à petit en entrant dans une routine qui tourne en boucle sur elle-même.

Le moyen de casser la boucle et d’en sortir est de rappeler à chaque salarié en quoi son métier contribue à la mission globale de l’entreprise, à sa vocation (et la vocation d’une entreprise n’est jamais de vendre, mais ça on en reparlera une autre fois). Ça marche évidemment ! Car la personne sur son poste peut alors raccrocher son quotidien routinier à une dimension plus « élevée » : certes, elle est peut-être une fourmi parmi tant d’autres fourmis mais sa contribution compte en servant un intérêt général plus grand.

Contribuer rend heureux, plus que gagner de l’argent.

Notre motivation d’entrepreneur

En tant qu’entrepreneur, nous nous sommes embauché nous-même sur un métier que nous cherchons toujours un peu mieux à préciser pour en faire percevoir le bénéfice principal à notre clientèle car c’est bien là une des clés de notre survie commerciale : faire comprendre à quoi nous leur servons directement. Au-delà de l’attractivité commerciale que la définition de cette utilité favorise, elle est déjà en soit une source de motivation, je vous l’accorde, car apporter de la valeur aux autres, faire une différence dans leur vie, est une source quotidienne de satisfaction ! Pour autant cela n’empêche pas la routine de s’inviter : notre quotidien n’est pas toujours rempli de clients et les montagnes russes  par lesquelles nous passons mettent par moment à rude épreuve notre énergie et notre « foi » en ce que nous faisons/vendons. Ce n’est donc pas du bénéfice que vous apportez à vos clients que je veux vous parler (mais j’y consacrerai un futur article approfondi, c’est promis !).

Je vous pose alors la question que je me suis posée : qui nous rappelle, à nous entrepreneur, notre contribution à une « entreprise » plus vaste que notre business ? Evidemment personne et c’est bien là le problème !

Quel est l’édifice auquel vous souhaitez apporter votre pierre ?

Il ne s’agit pas là de votre tâche quotidienne, ni de la contribution que vous apportez à votre clientèle (qui en soit est déjà pleine de sens comme nous l’avons vu) : montez d’un niveau, regardez plus loin à l’horizon.

Au crépuscule de votre vie, qu’est-ce qui vous procurera un sentiment de fierté et de satisfaction profonde ? Vous connaissant, et si vous être ici, ce ne sera certainement pas d’avoir gagné des milliers d’euros de chiffre d’affaires ou reçu des prix, embauché des salariés, d’être devenu célèbre (attention l’un n’empêchant pas l’autre évidemment !). Vous serez fier(e) d’avoir apporté votre contribution à une oeuvre qui vous tient à coeur ! Même si c’est une goutte d’eau dans un océan …

Quel est cet édifice, cet océan, cette entreprise ?

Soutenir l’économie du coeur

C’est avec cette réflexion que j’ai moi-même spontanément écrit :

soutenir et contribuer à développer l’économie du cœur.

L’économie du coeur correspond aux fondations d’une nouvelle société que nous sommes en train de vivre. Ses valeurs changent et notre quête avec : nous ne cherchons pas à avoir à tout prix mais à être d’abord. Nos critères d’une vie épanouissante et pleine ne sont plus dans la possession (d’une voiture, d’une maison, du dernier téléphone portable) mais dans notre sentiment de réalisation personnelle.

La société capitalistique du matérialisme fait place à la société du bonheur.

Au niveau de l’entreprenariat, le mouvement est le même. Nous sommes beaucoup à avoir entrepris avec l’intention de nous réaliser professionnellement et de nous épanouir plutôt que de gagner beaucoup d’argent, même si encore une fois, je suis convaincue que nous n’avons pas de choix à faire et que je prône le « ET ». L’argent n’est plus une fin en soi, n’a pas de sens en soi dans nos vies.

L’économie du coeur c’est donc penser et agir avec son coeur avant notre raison, c’est une économie basée sur la convivialité, la chaleur, l’authenticité, l’enthousiasme, la spontanéité, la folie, le plaisir, le rêve, la joie, la simplicité, l’humanité, l’imperfection, le sourire. C’est être soi en exprimant sa créativité et je suis convaincue qu’en tant que client c’est aussi ce à quoi nous aspirons dans nos relations commerciales, d’où une économie rentable qui existe déjà et qui va s’amplifier !

Mettre des mots sur la mission que je choisissais m’a particulièrement aidé dans l’après 13 novembre car comme beaucoup cette date a marqué une rupture dans ma mobilisation d’entrepreneur. Mais après une période de deuil, j’ai éprouvé le sentiment très fort que je pouvais jouer un rôle à mon niveau, au travers de mon activité professionnelle, pour le monde dans lequel mes enfants allaient vivre leur vie d’adulte, bien au-delà du bénéfice que j’apportais à mes clients et qui me procurait (ou non) du chiffre d’affaires. Je me suis alors remise en mouvement avec d’autant plus de détermination et de conviction !

mission de vie

© Cécile Bonnet

6 clés pour définir votre mission de coeur

Cette réflexion peut être celle de toute une vie : elle évolue en même que vous et votre chemin d’entrepreneur au fur et à mesure que vous avancez au cœur de vous-même. Car j’ai une intime conviction : on n’entreprend pas par hasard, et pour moi, depuis le 1er jour c’est un (sacré) RDV avec moi-même !

  • Afin de prendre du recul, je vous invite à vous installer dans un espace physique propice à cette réflexion en vous plaçant dans un autre endroit que celui dans lequel vous avez l’habitude de travailler. Avez-vous remarqué que nos pensées ne sont pas les mêmes selon qu’on se trouve dans certains lieux. Les neuro-sciences ont démontré que notre cerveau se conditionne selon nos habitudes : à votre bureau, il se mettra en mode « travail », vous n’aurez alors pas du tout les mêmes pensées que dans un espace où vous avez l’habitude de rêver ou de créer par exemple (c’est ce qui explique que beaucoup de nos idées peuvent nous venir sous la douche par exemple).
  • Imaginez-vous à la fin de votre vie  : au-delà de la satisfaction d’avoir apporté de la valeur à vos clients, quelle pierre seriez-vous fier(e) d’avoir apporté à notre société, même à votre humble niveau ? Qu’est-ce qui vous laisserait sans regret ? Si vous préférez, vous pouvez imaginer les réponses que l’adulte que vous êtes aujourd’hui donnerait à l’enfant que vous étiez (et que vous êtes toujours quelque part en vous) en lui expliquant ce à quoi il/elle va contribuer dans sa vie future. Le principe est de vous déconnecter d’enjeux présents (comme la nécessité de gagner de l’argent) et de vous concentrer sur l’essentiel, sur ce qui a vraiment de l’importance.
  • Pour quelle œuvre seriez-vous prêt à consacrer votre vie avec le même élan et sans jamais ressentir de lassitude ?
  • Pour vous aider, vous pouvez utiliser des verbes comme « Contribuer, soutenir, favoriser » en complétant cette phrase « J’aimerais + verbe … » et écrire ce qui vous vient spontanément
  • Ecrivez justement, sans vous censurer ni vous juger, tout ce qui vous vient naturellement à l’esprit
  • Si vous avez du mal à entendre une réponse émerger en vous, pensez à ce que vous aimeriez voir évoluer dans notre société : qu’est-ce qui pour vous devrait faire le monde de demain pour qu’il soit meilleur ? Cela peut très bien être une vision technologique comme celle de Steve Jobs.

Comment savoir que vous avez mis le doigt sur votre mission de coeur ?

La réponse que vous allez ressentir (parce qu’elle ne vient pas de votre raison) fait appel à une partie de vous combative et sans concession, vous pouvez ressentir une énergie particulière et puissante, très mobilisatrice.

Cela devrait également vous procurer un grand bien-être comme si votre mission vous donnait non seulement des ailes mais aussi de l’air, de l’apaisement. Cela sera d’autant plus vrai que les conditions actuelles de votre activité sont difficiles ou ne correspondent pas exactement à vos attentes.

Se connecter aussi souvent que nécessaire à sa mission de coeur

Ecrivez votre mission sur une feuille, dessinez, peignez, collez, mettez de la couleur, tout ce que vous souhaitez y mettre sans limite : vous allez aimer ce support infiniment !

Puis placez votre document bien en vue dans l’endroit où vous avez l’habitude de travailler cette fois : à chaque fois que vous éprouverez un doute, une baisse de moral, du découragement ou toute autre sentiment négatif, vous pourrez ainsi vous imprégner de nouveau de votre mission et reconnecter avec l’énergie mobilisatrice et le bien-être qu’elle vous procure !

Il s’agit de votre moteur !

Alors à vos coeurs, prêts ? GO !

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